• Devotee, parce que je le vaux bien ! Devotee, because I'm worth it!

    Devotee, parce que je le vaux bien ! Devotee, because I'm worth it!Etre devotee ... Une vie que je le ressens, 6 ans que je sais que je ne suis pas seule. Mais il y a 2 ans, j'ai décidé de mettre une cloche sur tout ça. J'avais décidé que s'en était terminé. Qu'il était à présent temps de vivre une sexualité sans passer par l'excitation du handicap. Mon mari était valide, je l'aimais, le reste allait suivre. La suite logique, une soirée romantique, se retrouver dans le même lit, se toucher, avoir envie de lui. 

    Pour ne plus polluer mes idées avec le handicap, j'ai tout mis de côté: livres, films, photos, notes, contacts, Facebook, blog, ... TOUT. En supprimant de ma vie tout ce qui me rappellerait que je suis une devotee, j'allais finir par l'oublier moi-même. Et c'est vrai ! Je l'ai oublié. Je me suis même oubliée toute entière. La sexualité avec mon mari est passée de très peu à plus rien du tout !
    2 ans ... puis les questions sont revenues, et si finalement il me manquait quelque chose ? En quelques clic sur le net, j'ai revérifié si mon corps avait oublié ces sensations? Ben non ! Tout était toujours là, prêt à exploser. Ca couvait.

    Est-ce que ça allait être comme ça toute ma vie ? Est-ce que j'en serais un jour libérée ? Encore bien que je  n'avais pas tout jeté! Il a suffit d'ouvrir à nouveau la boîte, de retrouver quelques mots de passes et le "devworld" était de nouveau à moi. C'était horrible de penser ça mais le devotisme et moi allions sans doute être liés pour la vie entière. Mais mon mari alors ? Trouver l'homme de mes rêves allait relever de l'impossible.  Comment pourrais-je un jour trouver un homme de mon âge, chouette, avec des choses en commun, habitant dans le même pays que moi et qui est paralysé ? Et même si je trouvais cette personne, faudrait-il encore qu'il m'apprécie en retour ...J'aurais trop peur de l'effrayer avec mon excitation et mon désespoir.

    Puis l'hiver touche à sa fin, ma tête pleine de questions, mon corps qui cherche à s'exprimer. Connectée sur les réseaux sociaux pour me sentir moins seule, pour renouer contact avec les autres. 31 janvier, je viens de souffler ma 27eme bougie, mon pouce glisse sans fin sur l'écran et s'arrête sur une question:
    H: "28 years old quadriplegic. Any female devotees from Europe ?"

    Sans me poser plus de question je répond, que je suis une devotee en Belgique. Et le contact est établi.
    Quelques lignes de tchat plus tard,  c'est au téléphone que nous poursuivons, pour finir avec un premier rendez-vous 2 semaines après le premier post. Face au gigantisme de Facebook, il n'y avait que 70km entre nous.

    Pourquoi ce premier rendez-vous? J'étais mariée! Mais on m'avait dit de m'écouter, alors je me suis écoutée. Mon corps me disait d'aller à ce rendez-vous et on verrait bien. C'était tout vu, mon corps réagissait tout seul. J'avais du mal à maitriser toutes ces émotions qui se bousculaient en moi. J'avais chaud, mes jambes tremblaient, puis soif. Puis cette horloge qui filait si vite alors que ce moment aurait pu encore durer longtemps ...

    Je ne m'étais rien imaginée, je ne voulais pas être déçue. J'avais décidé de laisser faire la vie. Je ne fut pas déçue. Tout était parfait. H avait toutes les qualités que j'aurais pu espérer d'un homme lors d'un premier rendez-vous. Je n'ai eu qu'un seul regret. Ce fut trop court.

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