• Chapitre - Chapter 17

    Ca devait arriver. Elle savait dès le début qu'elle ne pouvait pas lui cacher la vérité pour toujours, que cette journée était inévitable. Si seulement elle pouvait avoir été honnête. Peut-être que si elle le lui avait expliqué, il l’aurait mieux pris. Au moins, elle ne lui aurait pas fait autant de mal si elle y avait fait face. Mais comment voulez-vous dire à quelqu'un que vous mouillez entre les jambes à la vue de son corps tordu et de ses dysfonctionnements?

    Elizabeth était destinée à être seule dans sa vie à cause de quelque chose qui n'était pas de sa faute et elle n'arrivait pas à se contrôler. Comment ce destin lui avait-il été donné à elle? N’y a-t-il rien qu’elle puisse dire ou faire pour changer cela? [...]

    It was bound to happen. She had known from the start that she couldn’t hide the truth from him forever, that this day was inevitable. If only she could have been honest. Maybe if she had explained it to him he would have taken it better. At least she wouldn’t have hurt him as badly if she had been up front. But how do you tell someone that you get wet between the legs at the sight of his twisted and malfunctioning body?

    Elizabeth was destined to be alone in her life because of something that wasn’t her fault and she couldn’t seem to control. How had this destiny been given to her? Was there nothing she could do or say to change it? […]

    Il n'était pas bondé, et Elizabeth trouva une place à côté de l'espace vide réservé aux fauteuils roulants. Elle regarda la petite icône qui montre un fauteuil roulant et une personne âgée avec une canne et une béquille. Non, dans les diagrammes comme celui-ci il n'y avait pas beaucoup de place pour la possibilité de la sexualité. [...]

    It wasn’t crowded, and Elizabeth found a seat next to the empty space reserved for wheelchairs. She looked at the little icon that showed a wheelchair and an old person with a cane and a crutch. No, in diagrams like this there wasn’t much room for the possibility of sexuality. […]

    S’était-il jamais vraiment soucié d’elle? C’était difficile de croire que ces derniers mois ne fussent rien d'important. Ces sentiments qu'elle avait vu dans ses yeux pourraient-ils ne rien signifier. Que deviendra sa vie à partir de maintenant? Le monde semblait si petit et fermé.

    Pourtant, en même temps quelque chose s'ouvrait. Il y avait un mot pour décrire ce qu'elle ressentait. S'il y avait déjà un mot pour ça, alors d'autres gens le ressentaient aussi. Durant toutes ces années, il ne lui était jamais venu à l’esprit qu’il y avait d'autres personnes aux prises du même démon. Comme c’était stupide de sa part de penser qu'elle était la seule. [...]

    Had he ever really cared about her? It was hard to think that the last several months could have been nothing important. Those feelings she had had looking into his eyes could have meant nothing. Where would her life go from here? The world seemed so small and closed in.

    Yet, at the same time something was opening. There was a word for what she felt. If there was already a word for it, then other people felt it also. In all these years it had never occurred to her that there were other people struggling with the same demon. How stupid of her to think she was the only one. […]

    La douleur dans l'estomac d'Elizabeth doubla quand elle pensait à tous les amis de Stewart sachant qu'elle n'était pas assez bonne pour lui. Il pensait qu'elle était un monstre.

    Elizabeth se souvenait maintenant pourquoi elle n'a jamais rien dit à personne à propos de son … intérêt pour le handicap. Parce qu'ils réagiraient comme il l'avait fait. Il était beaucoup trop beau pour être vrai. Ce n'était pas comme ça que le monde fonctionne. Demandez à Stewart: la tragédie était de loin ce qui lui correspondait le mieux que le bonheur. Le bonheur n'a pas duré, mais la douleur bien. Elle sentait qu’elle se tenait au bord d'un trou noir. Elle dégringolait dedans et son avenir n'était rien que ténèbres vides.

    Elizabeth n'était pas surprise par la réaction de Stewart. Elle savait que ce serait la réponse de quiconque découvrirait. Simplement la plupart des gens n’auraient pas réagi personnellement. Elizabeth était sûr que si elle a demandait aux gens au hasard dans la rue ce qu'ils pensaient de l'existence d'un fétichisme pour les incapacités physiques, leur réaction serait: Oh, c'est un malade; Quel pervers, Il ya des gens comme ça? Et ils auraient raison. C’était tordu, déviant, différent et effrayant. [...]

    The pain in Elizabeth’s stomach doubled when she thought of all Stewart’s friends knowing that she wasn’t good enough for him. He thought she was a freak.

    Elizabeth remembered now why she never told anyone about her … interest in disability. Because they would react as he had. He was far too good to be true. That wasn’t how the world worked. Ask Stewart: tragedy was far more likely than good. Good didn’t last, but pain did. She felt that she stood at the edge of a black void. She was tumbling into it and her future was nothing but empty darkness.

    Elizabeth was not surprised by Stewart’s reaction. She knew it would be the response of anyone finding out. Just most of people wouldn’t react so personally. Elizabeth was sure that if she asked people randomly on the street what they thought of the existence of a fetish for physical disability, their reaction would be: Oh , that’s sick; What a pervert; There are people like that? And they would be right. It was twisted, deviant, different, and frightening. […]

    "Pourquoi ne me l’expliques-tu pas alors, Liz!"

    Elizabeth avait entendu dire que la raison pour laquelle les secrets ont eu une telle emprise puissante sur une personne était le secret lui-même. Que si l'on pouvait simplement briser le silence, le charme serait rompu. Les mots et les pensées dans sa tête pourraient l’emporter avec leur puissance, mais paraît-il, une fois dit, ils ont perdu leur magie. [...]

    “Why don’t you explain it to me then, Liz!”

    Elizabeth had heard that the reason secrets had such a powerful hold on a person was the secrecy itself. That if one could just break the silence, the spell would be broken. Words and thoughts inside her head could sweep her away with their power, but supposedly, words, once spoken, lost their magic. […]

    Comment aurait-elle pu savoir à quatre ans combine c’était mal? Elle ne pouvait pas savoir que c’était d'ordre sexuel, elle ne savait pas ce qu'était le sexe. Mais quelque chose en elle savait comment les gens réagiraient. Quelque chose en elle savait que c'était bizarre et une réaction inappropriée à la vue d'un handicap. Même si jeune, elle aurait dû savoir que la bonne réponse était la pitié, pas le désir.

    Elle était entourée de ténèbres, sombrant dans l'abîme, dans la partie la plus sombre d'elle-même. Est-ce que d'autres personnes ont ces trous noirs, caché au plus profond d’eux-mêmes? Est-ce que quelque chose de vil rayonner à travers leur corps? Eprouvent-ils de la honte à leurs propres pensées? Était-elle normale? Elle savait que les choses que son esprit pensait étaient inhabituelles, mais elle se demandait à quoi ça ressemblait à l'intérieur de l'esprit de quelqu'un d'autre. Tout le monde a quelque chose à cacher? Elle voulait le croire. Il était difficile de continuer à croire que quelque chose de sombre grandissait en elle sans son consentement et que personne d'autre ne se sentait quelque chose comme ça. [...]

    How could she have known at four-years-old how evil it was? She couldn’t know that it was sexual; she didn’t know what sex was. But something in her knew how people would respond. Something in her knew that it was weird and an inappropriate reaction to the sight of disability. Even that young, she must have known that the proper response was pity, not desire.

    She was surrounded by darkness, sinking into the abyss, into the darkest part of herself. Did other people have these black holes, hidden deep within? Did something vile radiate through their bodies? Did they feel shame at their own thoughts? Was she normal? She knew that the things her mind thought about were unusual, but she wondered what it looked like inside someone else’s mind. Did everyone have something to hide? She wanted to believe so. It was hard to continue to believe that something dark grew inside her without her consent and no one else felt anything like it. […]

    Tu peux détruire tes sentiments, lui chuchotait son esprit, coupe-les, laisses-les dépérir d’eux-mêmes. Si tu l'aimes vraiment, tu arrêteras. Arrêtes de remarquer les fauteuils roulants, arrêtes de remarquer le bruit des béquilles. Vis ta vie comme un ascète. Beaucoup de gens le font. Ca te purifiera si tu peux vivre simplement pour l'amour pur et sans contrepartie. Plutôt une vie romantique, n’est-ce pas? Les gens penseront du bien d’elle aussi longtemps qu'ils ne connaîtront jamais la raison. [...]

    You can destroy your feeling, her mind whispered to her, cut it off, let it wither away on its own. If you truly love him, you’ll stop. Stop noticing wheelchair; stop your ears from picking up the sound of crutch. Live your life as an ascetic. Lots of people do it. It will purify you if you can live simply for pure and unrequited love. Rather a romantic life, wouldn’t it be? People would think well of her as long as they never knew the reason for it. […]

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