• (W)hole

    (W)hole

     

     

    Extraits du livre (W)hole écris par Ruth Madisson

    Pour achter le livre: https://www.amazon.fr/dp/B004XJCKSY

    Allez aussi voir: www.ruthmadison.com et http://www.youtube.com/user/RuthMadison

     

    Excerpts of the Book (W)hole written by Ruth Madison

    To buy the book: https://www.amazon.fr/dp/B004XJCKSY

    Go also see: www.ruthmadison.com and http://www.youtube.com/user/RuthMadison

  • Chapitre - Chapter 1


    En regardant vers la rivière Charles, Elizabeth s'arrêta à la vue d'un personnage inattendu. Au début, toute son attention était prise le reflet du soleil sur le métal. Comme à son habitude, la tête s’empressa de lui confirmer qu'il était un métal de forme ronde, que c’était les rayons d'une roue. Habituellement, lorsque cela arrivait à Elizabeth, la roue s'est avéré être attaché à une bicyclette. Cette fois, ce n'était pas une bicyclette, mais l'esprit d'Elizabeth y maintenait une attention constante. [...]

    Looking out toward the Charles River, Elizabeth stopped short at the sight of an unexpected figure. At first, all her eye caught was the glint of sun against metal. As was her habit, her head darted quickly to confirm that it was round metal, that it was the spokes of a wheel. Usually when this happened to Elizabeth, the wheel turned out to be attached to a bicycle. This time it wasn’t a bicycle, but the very thing Elizabeth’s mind kept a constant watch for. […]

    Le corps d'Elizabeth menaçait de perdre le contrôle d’elle-même. Elle pouvait sentir sa peau rougir. Son ventre lui faisait mal et semblait crier. Elle ne savait pas qui il était, mais elle aurait bien voulu. Le désir a commencé dans son estomac et s’est propagé jusqu'à ses poumons et sa gorge. Bien qu'elle ne voit pas souvent des hommes handicapés dans le climat rude de la Nouvelle-Angleterre, quand elle voit un fauteuil roulant, la même réaction embrase son corps. [...]

    Elizabeth’s body threatened to wrench itself from her control. She could feel her skin flushing. Her gut ached and seemed to cry out. She didn’t know who he was, but she wished that she could. The longing started in her stomach and stretched up to her lungs and throat. Though she didn’t often see disabled men in the harsh New England climate, whenever she did see a wheelchair, the same reaction overtook her body. […]

    Chapitre - Chapter 1

    À dix-sept ans, elle avait déjà des routines bien formées dont elle déviait rarement. Ses amis pensaient qu'elle aimait vivre comme ça. Ils ne pouvaient pas savoir que ces habitudes lui permettaient d’être forte et capable de cacher des parties d'elle-même à eux, ses amis les plus proches.

    Cette nuit-là, Elizabeth ne pouvait pas dormir. [...]

    At seventeen-years-old she already had well-formed routines that she rarely deviated from. Her friends thought she liked it that way. They had no way of knowing that habits kept her strong and able to withhold parts of herself from even them, her closest friends.

    That night, Elizabeth couldn’t sleep. […]

    Que ferait-il s'il savait la vérité 

    Chapitre - Chapter 1à propos de sa fille? La regarderait-il avait dégoût? Serait-il incapable de la reconnaître? Dans ses cauchemars Elizabeth voyait souvent des variations du visage de son père, lorsqu’il serait au courant de son se

    cret. Savoir s’il la regardait avec colère, avec pitié, avec peur ou avec confusion, la fin du rêve a toujours été le même, il se retournait et disparaissait.

    Elizabeth avait essayé plusieurs fois d'oublier les désirs qui hantent le fond de son esprit. Maintenant qu'elle a ter miné ses études secondaires et qu’elle est face aux choix du reste de sa vie, elle essayait de les oublier encore d’autant plus fort qu'auparavant. Pendant des semaines, elle avait essayé de garder son esprit loin du handicap. Elle a déménagé son carnet secret du dessous de son bureau et l'avait caché au sous-sol. Quel avait été l’élément déclencheur? Dès qu'elle a vu l'homme à la rivière, toutes ces semaines de travail ne signifiaient rien. Son corps lui avait répondu que qu’elle le veuille ou non. [...]

    Chapitre - Chapter 1

    What would he do if he knew the truth about his daughter? Would he look at her with disgust? Would he be unable to recognize her? In her nightmares Elizabeth often watched variations of her father’s face as he was let in on her secret. Whether he looked at her with anger, with pity, with fear, or with confusion, the end of the dream was always the same; he would turn from her and disappear.

    Elizabeth had tried many times to forget the desires that haunted the back of her mind. Now that she was finishing high school and facing the choices of the rest of her life, she was trying even harder than before. For weeks she had tried to keep her mind away from disability. She moved her secret notebook out from under her bureau and hid it in the basement. What was the point, though? As soon as she saw the man at the river, all those weeks of work meant nothing. Her body responded to him whether she wanted it to or not. […]

    Dans le coin arrière, derrière le sac de vêtement dans lequel est stockée la robe de mariée de sa mère, il y avait une boîte en carton qui prétendait contenir une imprimante d'ordinateur. […]

    Lentement, elle ouvrit les côtés. Au dessus il y avait une pile de livres qui avaient l'air assez innocent. S’il devait arriver que quelqu’un ouvre la boîte il ne verrait que de 

    vieux livres d'Elizabeth. Cependant, les livres avaient quelque chose en commun. Du Treasure Island à The Westing Game, ils avaient tous des personnages masculins ayant un handicap. Se mordant les lèvres, Elizabeth les étala sur le sol à côté d'elle.

    In the back corner, behind the garment bag that stored her mother’s wedding dress, was a cardboard box that claimed to contain a computer printer. […]

    Slowly, she pulled open the sides. On top was a stack of books that looked innocent enough. Should anyone happen to open the box it would just look like some old books of Elizabeth’s. However, the books had something in common. From Treasure Island to The Westing Game, they all had male characters with disabilities. Biting her lip, Elizabeth spread them out on the floor beside her.

    Chapitre - Chapter 1

     

    Ensuite, elle déballa les films. Dr. Strangelove, Born on the Fourth of July, Daredevil, Scent of a Woman, et Goeorge 

    Wallace; tous des films avec des personnages masculins handicapés. En desous de ceux-ci il y avait quelques photos en vrac et puis le prix: son journal intime. Elizabeth le souleva les mains tremblantes. Elle avait créé le journal intime pensant qu'elle pourrait déplacer la maladie hors d’elle-même et de le contenir dans ces pages. Maintenant, elle savait la folie de ce plan. Quand elle repensa aux images de ces pages sa tête était chaude et lourde et le ventre arraché. Ca avait en quelque sort rendu sa maladie encore plus réelle.

    Elle remballa le reste du matériel dans la boîte et ouvra la couverture de son journal intime. A l'intérieur, il y avait des photographies qu'elle avait prises, et des photos de magazines ou prises sur Internet. Des fauteuils roulants, des béquilles, des plâtres, des paraplégiques, des amputés. . . . Le picotement familier commença entre ses jambes.

    Next, she unpacked the movies. Dr. Strangelove, Born on the Fourth of July, Daredevil, Scent of a Woman, and George Wallace; all movies with disabled male characters. Under those were some loose pictures and then the prize: her notebook. Elizabeth lifted it out with trembling hands. She had created the notebook thinking that she could move the sickness out of herself and contain it within the pages. Now she knew the foolishness of that plan. When she thought of the images in these pages her head felt hot and heavy and her stomach wrenched. It had somehow made her sickness more real instead.

    She packed the rest of the materials back into the box and opened the notebook’s cover. Inside were photographs she had taken, and pictures from magazines, or off the Internet. Wheelchairs, crutches, casts, paraplegics, amputees. . . .The familiar tingling began between her legs.

    Serrant son journal intime fermé contre sa poitrine, et l’entourant de ses bras, elle se glissa silencieusement dans sa chambre. Après avoir parcouru, une fois plus, les images familières, en les savourant chacune, Elizabeth glissa son journal intime sous son bureau, où il semblait palpiter avec son secret noir.

    Chapitre - Chapter 1

    De retour dans son lit, Elizabeth ferma les yeux et laissa sa main glisser vers le bas sous les couvertures. Dans son esprit, elle vit Long John Silver. Il se battait contre une tempête dans la nuit, arpentant le pont du navire furieusement avec sa seule béquille battant à chaque pas. Sa jambe de pantalon vide balançait frénétiquement dans le vent. Il manœuvrait, tournait, et brandissait la béquille.

    La main d'Elizabeth était à l'intérieur des son pyjamas maintenant, ses doigts froids touchaient la peau qui s’échauffa rapidement. Une envie avait commencé dans son corps et elle utilisait ses pensées pour le rendre plus intense. Maintenant son corps n’attendait qu’une pression.

    Pressing the notebook closed against her chest, and wrapping her arms over it, she crept quietly back up to her room. After going through the familiar pictures again, savoring each, Elizabeth slid the notebook under her bureau, where it seemed to pulse with its black secret.

    Back in her bed, Elizabeth closed her eyes and let her hand creep down under the covers. In her mind she saw Long John Silver. He was fighting a storm at night, pacing the deck of the ship furiously with his one crutch pounding down with each step. His empty pant leg swung wildly in the wind. He maneuvered, turned, and wielded the crutch.

    Elizabeth’s hand was inside her pajamas now, cool fingers touching skin that was rapidly heating up. An itch within her body had begun and she used her thoughts to make it stronger. Her body now begged for pressure.

    Elizabeth la donna, en appuyant en rythme. Ca lui était familier. Après toutes ces années, elle savait l'effet que les pensées des hommes handicapés pouvaient avoir sur elle, et maintenant elle savait aussi comment satisfaire le désir qui venait avec ces pensées. Ca n’était pas le cas jusqu'à ce qu'elle prit éducation sexuelle en sixième qu'elle comprit ce qu’était cette sensation de picotement. Plusieurs fois, dans son enfance, elle l'avait ressenti, mais n'avait jamais osé céder à l'envie d'appuyer dessus. Après ce cours, elle s’était laissé se satisfaire de la démangeaison.

    Soudain, elle vit l'homme de la rivière Charles dans ses pensées. Ses mains touchaient ses bras nus et sa peau se couvrit de chair de poule. Dans son imagination, elle se pencha et pressa ses lèvres contre les siennes. Elizabeth enroulait ses mains autour de ses biceps et elle sentait ses hanches essayer de les presser contre son corps.

    Sur son lit, le corps d'Elizabeth tremblait. Elle poussa ses doigts de plus en plus forts. Ses orteils s’enroulaient autour de la plinthe de son lit et elle serra tous les muscles de ses jambes. Avec un soupir minuscule, tout juste à peine sorti de ses lèvres, un frisson la transperça et elle était sans énergie.

    Chapitre - Chapter 1

    Elizabeth gave it, pressing rhythmically. This was familiar to her. After all these years, she knew the effect that thoughts of disabled men would have on her, and now she also knew how to satisfy the desire that came with those thoughts. It wasn’t until she took sex-ed in sixth grade that she figured out what that tingling sensation was. Many times in her childhood she had felt it, but had never dared give in to the urge to press. After that class, she’d let herself satisfy the itch.

    Suddenly, she saw the man from the Charles River in her thoughts. His hands were touching her bare arms and her skin became covered in goose bumps. In her imagination she leaned down and pressed her lips against his. Elizabeth curled her hands around his bicep muscles and she felt her hips try to press themselves against his lean body.

    On her bed, Elizabeth’s body quaked. She pushed her fingers harder and harder. Her toes curled around the baseboard of her bed and she squeezed all the muscles in her legs. With a tiny sigh, only just barely released through her lips, a shudder went through her and she was limp.

    Elle respira profondément et poussa ses cheveux qui collaient sur son front. Puis elle ouvrit les yeux et regarda le plafond. Bien que son corps se fût détendu, son esprit était encore tendu. Comment la douleur de quelqu’un d’autre et son plaisir pouvaient-ils être si étroitement liés?
    Le plaisir et la culpabilité avaient toujours été de pair pour Elizabeth. Son premier souvenir de ces sentiments remontait quand elle avait quatre-ans, mais elle savait qu'ils avaient commencé bien avant cela. Lors de sa quatrième année, elle reconnu ce désir comme un sentiment familier. Tout comme elle savait alors qu'en regardant les hommes handicapés elle se sentait bien, elle savait aussi qu'elle ne pourrait jamais laisser quelqu'un savoir ce qu'elle pensait. Le secret s'était enroulé autour du cœur d'Elisabeth, même dans ses moments les plus intimes.

    A l'intérieur d’Elizabeth, il avait une voix qui lui disait des choses terribles. Il y a quelque chose qui ne va pas dans ta tête. Parfois pendant des jours, elle se perdait dans la séduction maladive de cette voix.

    Ses parents pensaient qu'elle était simplement une adolescente quand elle s’enfermait dans sa chambre. Souvent, elle s'asseyait sur le sol et ne regardait rien, écoutant une tirade sans fin.

    Bien qu'elle croyait que ce désire du handicap n’était pas bien, quelque chose à détruire, elle n'arrivait pas à le faire. Le désir était plus fort qu'elle. Malgré tous ses efforts, quand un personnage dans un livre allait à l'hôpital, elle est devenait excitée. Profondément à l'intérieur, elle espérait toujours une blessure dans les histoires. Elle était la seule fille qu'elle connaissait qui aimait regarder des films de guerre, et elle le faisait parce que les chances de blessures sont plus importantes dans ces films que dans les autres. Comme toute dépendance, il semble impossible de se débarrasser de la chose qui apporte le plus grand plaisir à son corps. [...]

    She breathed deeply and pushed the hair that was sticking to her forehead off her face. Then she opened her eyes and looked at the ceiling.Though her body had relaxed, her mind was still tense. How had someone else’s pain and her pleasure become so closely linked? 
    Pleasure and guilt had always gone hand in hand for Elizabeth. Her first memory of these feelings was when she was four-years-old, but she knew they had begun long before that. Her four-year-old self recognized the desire as a familiar feeling. Just as she knew then that looking at disabled men felt good, she also knew she could never let anyone find out that she thought so. Secrecy wrapped itself around Elizabeth’s heart even in her most intimate moments.

    Inside Elizabeth was a voice that told her terrible things. There’s something wrong with you. Sometimes for days she wallowed in the sick seduction of that voice.

    Her parents thought she was just being a teenager when she closed herself in her room. Often she sat on the floor and stared at nothing, listening to an endless tirade of her.

    Though she believed this desire for disability was wrong, something to be destroyed, she couldn’t seem to do it. The desire was stronger than she was. Despite her best efforts, when a character in a book went to the hospital, she became excited. Deep inside, she always hoped for an injury in stories. She was the only girl she knew who liked to watch war movies, and she did because the odds of injuries were better in those movies than others. Like any addiction, it seemed to be impossible to get rid of the thing that brought the greatest pleasure to her body. […]

    Votre avis sur (W)hole - Your opinion about (W)hole: Vote


    votre commentaire
  • Qu'est-ce que cela voulait dire qu’elle revoyait? Que doit-elle faire maintenant que cet homme, qui semblait avoir roulé tout droit hors de ses fantasmes, était apparu dans sa vie? Elle devait cool autour de lui et lui montrer qu'elle n'était pas aussi ignorant que d'autres personnes valides. Ne pas le regarder pourrait être un bon début.

    Elizabeth se tourna vers l'avant dans son siège. Tout au long de la cérémonie, elle ne voyait pas ce qu'il y avait en face d'elle, mais pensait à l'homme assis à plusieurs rangs derrière elle. Est-ce qu'il la regarde? Parfois, elle pensait qu'il l'emmenait dans son regard. Elle fit bouffer à la masse de ses cheveux blonds et espérait qu'elle avait l'air agréable. [...]

    What did it mean that she was seeing him again? What should she do now that this man, who seemed to have rolled straight out of her fantasies, had appeared in her life again? She had to be cool around him and show him that she wasn’t as ignorant as other able-bodied people. Not staring might be a good start.

    Elizabeth turned forward in her seat. All through the ceremony she didn’t see what was in front of her, but thought of the man sitting several rows behind her. Was he staring at the back of her head? Sometimes she thought he was taking her in with his even gaze. She fluffed at her mass of yellowish hair and hoped it looked nice. […]

    Ne voulant pas que quiconque constate son intérêt, elle essayait d'éviter de regarder directement dans la direction de  l'homme de la rivière. Étrange comment sa réaction vis-à-vis du handicap semble être la même que celui de quiconque d’autre, personne ne serait jamais capable de dire qu'elle était mal à l'aise à son propos pour une raison complètement différente.[...]

    Not wanting anyone to notice her interest, she was trying to avoid looking directly at the man from the river. Strange how her reaction to disability appeared to be the same as anyone else’s; no one would ever be able to tell that she was uncomfortable around it for a completely different reason. […]

    Pour la première fois, l'homme semblait très petit. Elizabeth était très consciente de sa grande taille au dessus de lui. De loin, il semblait plus grand qu’en vrai, et maintenant il arrivait à peine à sa taille. […] Elle pouvait sentir la chaleur sur son visage et elle savait qu'elle rougissait. Espérons qu'il pense qu'elle était juste baignée des lumières et de la danse.

    Elle était tellement nerveuse qu'elle ne pouvait pas trouver un endroit pour reposer ses yeux. C’était trop intense pour regarder dans ses yeux noisette, c’était trop rude de regarder ses jambes, donc elle essaya de se concentrer sur son nez. [...]

    For the first time, the man seemed very short. Elizabeth was acutely aware of how tall she stood above him. From a distance he had seemed larger than life and now he only came up to her waist. […] She could feel the heat in her face and knew she was blushing. Hopefully he would think she was just flushed from the lights and the dancing.

    She was so nervous that she could not find a place to rest her eyes. It was too intense to look into his hazel eyes, it was too rude to look at his legs, so she tried to focus on his nose. […]

    Pendant qu'ils parlaient, Elizabeth était intriguée. C'était à elle de faire en sort que cet homme fasse partie de sa vie de façon permanente. Il n'était pas seulement paralysé, mais aussi beau, jeune et plein de charme. Elle ne pouvait pas le laisser filer.

    La première étape était de lui faire voir qu’elle était différente des autres personnes valides qu'il rencontrait tous les jours, mais elle ne voulait pas laisser paraître trop de ses connaissances sur le handicap ou il serait suspicieux et pourrait comprendre son secret. [...]

    While they spoke, Elizabeth was scheming. It was up to her to get this man permanently into her life. He was not only paralyzed, but also handsome, young, and charming. She couldn’t let him slip away.

    First step was getting him to see her as different from the other able-bodied people he encountered every day, but she didn’t want to give away too much of her knowledge about disability or he would be suspicious and might figure out her secret. […]

    Votre avis sur (W)hole - Your opinion about (W)hole: Vote


    votre commentaire
  • C'est à des moments comme cela que Elizabeth sentait un voile entre elle et le reste du monde, entre elle-même et les amis qui ne connaîtraient jamais les forces qui ont motivé Elizabeth. Comment pourrais-je vous dire la vérité? [...]

    It was at moments like this that Elizabeth felt a veil go up between herself and the rest of the world; between herself and the friends who would never know the forces that motivated Elizabeth. How can I ever tell you the truth? […]

    Elle s'assit sur le rebord de la baignoire avec la photographie dans sa main et baissa la tête. Peut-être qu'elle devrait suivre une thérapie pour cela. Personne dans sa famille n’a suivi de thérapie ; ils voudront savoir pourquoi elle en a besoin. D'ailleurs, elle ne pense pas qu'elle pourrait dire, même à un psychiatre, que quand elle était petite, elle avait déchiré les jambes sur sa poupée Ken et lui avait construit un fauteuil roulant fabriqué à partir de Duplos. Une fois, elle l’avait jeté du balcon de sa grand-mère, elle appela cela un accident de randonnée, et enroula ses bras dans du papier toilette humide qui durcit en plâtre. [...]

    She sat on the edge of the bathtub with the photograph in her hand and hung her head. Maybe she should go to therapy for this. No one in her family went to therapy; they would want to know why she needed it. Besides, she didn’t think she could tell even a psychiatrist that when she was a little she had torn the legs off her Ken doll and built him a wheelchair made out of Duplos. Once, she threw him off her grandmother’s balcony, called it a hiking accident, and wrapped his arms in wet toilet paper that hardened into cast.  […]

    Comme un éclair, son esprit flasha sur une image d'elle à genoux devant lui, étirant ses bras et passant ses mains sur sa poitrine nue. Elizabeth ferma les yeux et se concentra sur sa respiration. Elle laissa passer l'image. Etait-ce ce que tout le monde ressentait? Pour les gars ou les filles normales? Elizabeth ne le saura jamais avec certitude, mais elle espérait que ca l’était. Elle espérait qu'elle ressentait quelque chose de normal au moins.

    Il n'y avait eu aucun incident dans son enfance pour déclencher une connexion entre le désir et de l'invalidité. Il n'y avait aucune raison pour elle, elle était comme ça et ça l’avait toujours été. Elizabeth n'avait aucune expérience de ce que c'est que d'avoir ces sentiments pour un homme d’ailleurs, elle ne pouvait réellement les exprimer. Ou pour un homme dont elle pourrait parler à ses amis ou sa famille. [...]

    Like a lightning bolt, her mind flashed an image of her kneeling in front of him, stretching her arms and running her hands over his bare chest. Elizabeth closed her eyes and focused on her breath. She let the image pass. Was this what everyone felt? For normal guys or girls? Elizabeth could never know for sure, but she hoped it was. She hoped that she was feeling something normal at last.

    There had been no incident in her childhood to trigger a connection between lust and disability. There was no reason for it; it was just there and always had been. Elizabeth had no experience of what it felt like to have these feelings for a man that she could actually express them to. Or for a man that she could tell her friends or family. […]

    Elizabeth marchait avec sa main sur son épaule, sentant les muscles épais et solides dans le haut du dos. Elle avait prévu qu'elle voudrait se montrer étant avec lui. En fait, elle avait peur que ses motivations ne soient pas pures. Peut-être qu’une partie de son attrait voulait paraître cool et intéressante aux yeux des autres personnes.[...]

    Elizabeth walked with her hand on his shoulder, feeling the thick, solid muscle across his upper back. She had expected that she would want to show off being with him. In fact, she had worried that her motivations might not have been pure. Perhaps part of her attraction was wanting to look cool and interesting to other people. […]

    Elizabeth sourit. Elle n'hésita pas à lui poser des questions personnelles. La seule chose qu'elle ne demanderait pas c’était comment il était cassé le dos. Elle avait étudié le handicap et lu des histoires de beaucoup de gens. Ils ont tous dit que les gens les ont toujours dérangé pour connaître les détails de leurs accidents. Donc, Elizabeth ne voulait pas ressembler à cette sorte de gens, ignorants, valide.

    Elle ne pouvait pas non plus parler de handicap pour la simple raison qu'elle ne pouvait pas parler de son propre désir pour celui-ci. Si elle prononçait ces mots, la vérité pourrait être écrite clairement sur son visage pour quiconque voudrait la lire. [...]

    Elizabeth smiled. She had no qualms about asking him personal questions. The only thing she wouldn’t ask was how he broke his back. She had studied disability and read many people’s stories. They all said that people were always bothering them for the details of their accidents. So Elizabeth didn’t want to seem like your average, ignorant, able-bodied person.

    She also couldn’t talk about disability for the same reason she couldn’t talk about her own desire for it. If she said the words, the truth might be written across her face plainly for anyone to read. […]

    Elizabeth aimait le look de sa voiture quand ils y arrivèrent. [...] Elizabeth n'était pas sûr de regarder Stewart y monter ou pas. Elle le voulait désespérément, mais elle voulait aussi paraître cool à son égard. Elle voulait qu'il pense qu’elle ne tenait pas compte de son handicap, qu'elle en était à peine consciente. Malheureusement, elle en était hyper consciente, peut-être plus que la moyenne des gens. […]

    Elizabeth liked the look of his car when they got to it. […] Elizabeth wasn’t sure whether to watch Stewart get in or not. She desperately wanted to, but she also wanted to seem cool to him. She wanted him to think that his disability didn’t factor for her, that she was hardly even aware of it. Sadly, she was hyper aware of it, maybe more so than the average person. […]

    Votre avis sur (W)hole - Your opinion about (W)hole: Vote


    votre commentaire
  • Peut-être que si Elizabeth avait encore mieux caché son secret, elle serait capable de leur parler de Stewart sans conséquences désastreuses. Il y avait eu de trop nombreuses années, cependant. Elizabeth n'avait pas toujours réussi à cacher son intérêt pour les personnes handicapées. Ca lui semblait évident.

    Elle pensait que quiconque la regarderait serait en mesure de voir le secret écrit sur sa vie. C'est pourquoi elle se demandait si ses amis et sa famille ne savaient vraiment rien, ou s’ils avaient tout simplement peur de dire quoi que ce soit. C'était comme l’expression un éléphant dans un couloir; personne ne voulait aborder le sujet.

    Ils devaient avoir remarqué ce que tous ses films préférés ont en commun. Becky était celle qui lui avait parlé de Born on the Fourth of July, avec son personnage principal paraplégique. Elle savait qu’Elizabeth aimerait ça, mais en connaissait-elle la raison. Ils devaient avoir compris pourquoi Elizabeth avait adoré Long John Silver à partir du moment où elle lu Treasure Island à neuf ans. Si ses amis et sa famille le savait, il n'y aurait pas moyen d’éviter le sujet s’ils rencontraient Stewart. S'ils n’en savent rien, ils le découvriront rapidement.  C’était le plus grand indice de sa maladie qu'il pouvait y avoir. [...]

    Maybe if Elizabeth had done an even better job hiding her secret she would be able to tell them about Stewart without dire consequences. There had been too many years, though. Elizabeth had not always been successful at hiding her interest in the disabled. To her it seemed obvious. 

    She thought that anyone looking at her would be able to see the secret written all over her life. That was why she wondered if her friends and family really did know, and were just afraid to say anything. It was the proverbial elephant in the room; no one was willing to bring up the subject. 

    They had to have noticed what all her favorite movies had in common. Becky was the one who had told her about Born on the Fourth of July, with its paraplegic main character. She had known that Elizabeth would enjoy that, but did she know the reason. They had to have realized why Elizabeth had adored Long John Silver from the moment she read Treasure Island at nine-years-old. If her friends and family did know, there would be no way to keep avoiding the subject if they met Stewart. If they didn’t know, they would figure it out fast. He was the biggest clue to her sickness that there could be. […]

    « Quel est le problème? », dit Stewart.

    «Rien», murmura Elizabeth. Comprendrait-elle jamais pourquoi la vue de ses pieds hors de son contrôle provoquait un tel désir en elle? Soudain, elle eut envie de pleurer, et sentit des larmes sur les bords de ses yeux. [...]

    “What’s the matter?” Stewart said.

    “Nothing” Elizabeth whispered. Would she ever understand why the sight of his feet being out of his own control stirred such longing in her? Suddenly she wanted to cry, and felt the sting of the tears on the edges of her eyes. […]

    Alors qu'elle était là, près de lui, elle se sentait presque justifié dans ses désirs pervers. Tant qu'il était avec elle, elle avait une raison. Dans ce dernier mois Elizabeth n'avait pas été aussi dégoûtée d’elle-même, comme elle avait l'habitude d'être. [...]

    While she was here, close to him, she almost felt justified in her perverted desires. As long as he was with her, she had a reason. In this last month Elizabeth had not been as self-loathing as she was used to being. […]

    Stewart l'a tira jusqu'à ce qu'elle lui faisait face. Elle regarda ses yeux et maintenant, alors qu'elle se trouvait face à lui et au mur, elle ne pouvait pas voir son handicap du tout. Il était comme un homme parfaitement moyen, mais non, il y avait toujours quelque chose de spécial à son sujet.

    L'image de son handicap était réconfortante pour elle. Elle s'était plongée dans les images de la paralysie et des cicatrices depuis qu’elle était une enfant, et maintenant ils la faisaient se sentir en sécurité. Même sans ces choses, elle se sentait toujours attiré par Stewart. [...]

    Stewart pulled her until she was facing him. She looked at his eyes and now, while she lay facing him and the wall, she couldn’t see his disability at all. He was like a perfectly average man, but no, there was still something special about him.

    The image of his disability was comforting to her. She had immersed herself in images of paralysis and scars since she was a child, and now they made her feel safe. Even without those things, she still felt drawn to Stewart. […]

    Mais elle savait qu'elle ne pouvait pas, et au fil des années, elle avait développé une nature calme et introspective. Elle était habituée de cacher des choses à ses parents.

    Il y avait toujours des indices, bien sûr, elle ne pouvait pas cacher d’avantage tous les indices qui pointaient directement vers son secret. Et dernièrement, elle n'avait pas fortement essayé de les cacher. Une partie d'elle voulait être découverte, et le reste d’elle-même était horrifié par la simple possibilité. [...]

    But she knew she couldn’t, and over the years she had developed a quiet and introspective nature. She was used to keeping things from her parents. 

    There were always hints, of course; she couldn’t cover over all the clues that pointed directly at her secret. And lately she hadn’t been trying as hard to cover it up. Some part of her wanted to be found out, and the rest of her was horrified at the mere possibility. […]

    Elizabeth sentit son visage devenir rouge. Pourquoi sa peau a-t-elle besoin d'être si sensible à la honte? La moindre chose faisait rougir son visage. «Eh bien», broncha-t-elle, "C'est juste qu'ils sont ses parents et il veut vraiment qu'ils sachent. Il veut mettre fin au secret, et être proche d'eux à nouveau. Mais il a toujours peur de les connaître. Alors qu'il essaie de leur faire comprendre par eux-mêmes, de sorte qu'il n'a pas besoin de leur dire. Puis, quand ils demandent, il peut être sur la défensive et non l’offensive". [...]

    Elizabeth felt her face turning red. Why did her skin have to be so sensitive to embarrassment? The slightest thing could bring a flush to her face. “Well”, she stumbled, “It’s just that they’re his parents and he really wants them to know. He wants to end the secrecy, and be close to them again. But he’s still afraid of them knowing. So he’s trying to get them to figure it out on their own, so that he doesn’t have to tell them. Then when they ask, he can be on the defensive and not the offensive”. […]

    Elle n'a pas besoin de voir les images. Même l'aperçu rapide d'une image sombre la rappelle à son esprit. Le journal intime était presque plein, car le secret d’Elizabeth avait besoin de nouvelles images pour exciter ses sens. Pourtant, certaines des images plus anciennes lui étaient aussi familières que la courbe de sa tête de lit, dont elle avait l’habitude de parcourir les rainures lisse de ses doigts, comme un enfant, quand elle avait trop peur de dormir.

    Avec un doigt, elle traça le cercle d'une roue, son ongle grattait le papier. Son autre main se frotta doucement et lentement contre ses sous-vêtements.

    Maintenant qu'elle avait Stewart, elle ne devrait plus avoir besoin de cela. Pourquoi ne pouvait-elle s'arrêter? Elle avait passé tant d'heures secrètes assise sur le plancher de sa garde-robe, les jambes de ses vêtements cachant son visage. Ici, elle se sentait presque cachée d'elle-même. Comme si les actions qui ont eu lieu dans ce cabinet étaient hors du temps et ne comptaient pas. [...]

    She didn’t need to be able to see the images. Even the fast glimpse of a shadowy picture called it to her mind. The notebook was almost full because Elizabeth’s secret needed new images to excite Elizabeth’s senses with. Yet some of the older pictures were as familiar to her as the curling shape of her headboard, whose smooth grooves she used to run her fingers along when, as a child, she was too frightened to sleep.

    With one finger she traced the circle of a wheel, her fingernail scratching the paper. Her other hand rubbed gently and slowly against her underwear.

    Now that she had Stewart she shouldn’t need this. Why couldn’t she stop? She had spent so many secret hours sitting on the floor of her closet, the legs of her clothes hiding her face. Here she almost felt hidden from herself as well. As though the actions that took place in this closet were outside of time and did not count. […]

    Votre avis sur (W)hole - Your opinion about (W)hole: Vote


    votre commentaire
  • Elizabeth hocha la tête. «La famille est un piège», dit-elle. "Il faut être gentil avec eux, il faut écouter ce qu'ils disent, vous devez avoir peur de ne pas être ce qu'ils veulent que vous soyez". [...]

    Elizabeth nodded. “Family is a trap”, she said. “You have to be nice to them, you have to listen to what they say, you have to be afraid not to be who they want you to be”. […]

    Votre avis sur (W)hole - Your opinion about (W)hole: Vote


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique