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Devotee OUI, infirmière NON!
Pour mieux comprendre
Aujourd'hui, ma vie est belle, mes études se passent bien, j'ai des rêves et je vis avec un homme que j'aime et qui me comble de bonheur. Quand j'ai commencé à le fréquenter, il m'attirait pour se qualités et non pour un handicap quelconque. Ce n'est que plus tard que j'ai appris qu'il faisait fréquemment des migraines et qu'en plus (suite à un accident) ses deux genoux étaient sérieusement endommagés.
En effet, il peut se passer deux semaines durant lesquelles tout va bien, puis, en une nuit, un mouvement de travers, une journée qui se passe moins bien et voilà que dans les heures et les jours qui suivent tout tourne au ralentit.
Devotee, OUI !
Je lui ai expliqué se que je ressentais en tant que devotee, et pour nous, notre couple est fait comme ça. Tout est beau, tout est rose. Il sait que quand il est diminué, ça n'est nullement une corvée pour moi de m'occuper de lui, même bien le contraire. Mais il sait aussi, que valide, je l'aime autant. Je dirais que mes idées de devotee, apporte un avantage dans mon débordement de solution face aux problèmes qu'il est amené à affronter.
Forcément quand il est en méforme, je m'occupe un peu de lui et l'aide dans les activités qui lui sont plus difficiles avec une migraine ou deux béquilles pour soutenir ses genoux. Mais pour moi, c'est une aide à une personne que j'aime qui est en difficultés. Il ne me viendrait jamais à l'esprit de le bousculer pour le blesser ! Justement, je tente coute que coute d'apaiser ses douleurs.
Infirmière, NON !
Cependant, un jour, un de ses amis lui à dit ceci : la vie est plus facile avec une infirmière ... Ce mot m'a interpelé, choquée ! Je ne me sens pas du tout infirmière, même quand il est au plus mal. Pour moi être infirmière c'est assister quelqu'un, le soigner, mais surtout être infirmière serait le considérer comme un malade à guérir.
Pour moi, avoir la chance de vivre avec quelqu'un de diminué, c'est d'abord vivre avec quelqu'un de libre, d'autonome. Et quand on vit avec quelqu'un que l'on aime, on ne peut s'empêcher de lui venir en aide dans les moments difficiles. Je ne l'assiste pas, il continue à vivre sa vie, simplement en étant soulagé de temps à autre par ma présence. Dans le cas que je vis, je sais qu'il m'est impossible de le soigner moi-même. Je ne le considère pas comme un malade, il est comme ça et il me convient. Et si un jour, il devait être condamné au fauteuil et bien ça serait la suite des conséquences de ses blessures, et je serai présente pour l'aider à accepter sa nouvelle condition.
Des effort qui n'ont pas de prix
Je suis cependant prête à accepter des conditions de vie différentes pour lui faciliter les choses. Cependant, je sais que pour moi, ça ne sera jamais un gros effort de ma part, mais pour lui, ça sera sans doute un plus considérable. Pourquoi ne pas accepter une maison de plein pied, si ça peut lui éviter de monter un nombre considérable d'escalier ? Pourquoi prendre plaisir à élever les étagères plus haut que sa portée, s'il peut participer à la vie de famille avec des meubles adaptés ?
Tout le monde rencontre des difficultés à surmonter : argent, sentiments, emploi, famille ... Lui c'est la santé.
Pour moi, chaque jour passé à ses côtés doit être un pas en avant dans notre couple, dans sa vie et dans la mienne. Pas à pas, on marche plus loin à deux ...
PS : Quand son ami me comparait à une infirmière, peut-être faisait-il simplement allusion au « kiff » de l'infirmière qu'ont les hommes ...You speak English ? Here is translated: Download - Devotee YES, nurse NO !
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