• D'accord, je suis peut-être pas fort originale sur ce coup-ci, mais j'en avais envie alors le voilà:
     
    Ensemble, même si l'on est différent.
     
    Et moi, j'ajouterais même: "Ensemble,surtout si l'on est différent".


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  • ATTENTION !!! JE NE PEUT, ICI, PARLER QUE DE MES SENTIMENTS. JE N'AI MALHEUREUSEMENT PAS ENCORE ASSEZ DE CONTACT AVEC D'AUTRES FEMMES DEVOTEE POUR EN FAIRE UNE GENERALITE.
     
    Honnêtement, je ne pense pas être la mieux placée pour répondre à ta question, mais je vais faire ce que je peux. En règle générale je suis quelqu'un de très « soft » dans mon couple. Et donc, je ne pense pas avoir des fantasmes extravaguant non plus en tant que devotee.
     
    Pour le moment, je ne jubile que de petits plaisirs quotidiens :
    -  me promener dans un parc avec, à mes cotés, un paraplégique
    - admirer la montée en voiture dans garçon bien bâti en fauteuil roulant
    - m'asseoir sur ces genoux, et l'embrasser des heures ...
    Là, je résumerais ces premiers désirs, en de simples désirs d'un couple plus ... commun.
     
    Des désirs qui pourraient cibler le handicap :
    - le regarder se déplacer avec ses aides mécaniques, dans la facilité comme dans la difficulté
    - le regarder s'habiller, ...
    En règle générale, des activités plus ou moins quotidiennes mais mise en difficultés à cause du handicap (manger, se laver, s'habiller, se déplacer, ...)
     
    Mais il est vrai que personnellement, j'éprouve aussi un certain plaisir à pouvoir apporter mon aide quand cela est nécessaire. Mais il faut aussi nuancer à ce niveau, car je ne voudrais pas être contrainte d'aider la personne pour tout ! D'où l'article « Devotee OUI, infirmière NON ». Si de temps en temps, ça peut être un plaisir d'aider la personne à sortir du lit, lui amener ses chaussures, l'aider à se lever du divan pour l'installer dans sa chaise ..., il ne faudrait pas que ça devienne une obligation quotidienne !
     
    C'est un peu méchant à dire, mais pour moi, mon plaisir, c'est de pouvoir choisir quand j'ai envie de m'occuper de lui pour son handicap. Si je devais le faire à chaque minute, ça deviendrait sans doute une corvée pour moi, mais si je ne pouvais jamais le faire, ça serait aussi un manque.
     
    Je pense que ce qui est appréciable aussi, à nouveau en ce qui me concerne, c'est de pouvoir parler du handicap de A à Z, idéalement sans tabous. Pouvoir parler des douleurs, toucher les membres blessés, parler des projets malgré le handicap, pouvoir compatir à la colère d'être handicapé quand ça serait plus simple d'être autrement.
     
     Cette photo ne représente pas MON fantasme, mais simplement l'idée qu'on pourrait se faire du fantasme d'une devotee.

    C'est un peu comme avoir une passion pour un sport. Imaginons le vélo. Ce qui est bien, c'est de pouvoir choisir quand on a envie d'aller rouler en vélo. Ca serait pénible d'être contraint de rouler tous les jours, et à la fois qu'elle tristesse de devoir laisser le vélo au garage alors qu'on a le temps de faire une ballade de plaisance. Je me rends compte que ce que je dis, c'est un peu comme réduire la personne handicapée à une chose que l'on sort quand on a envie de s'amuser, mais si cette idée vous traverse l'esprit, j'aimerais que vous ne pensiez pas ça de moi. C'est difficile de mettre des mots sur ses sentiments, quels qu'ils soient d'ailleurs.
     
     Prenons un autre exemple. Le trip serait d'avoir la fille toujours super canon, habillée à la mode, jamais démaquillée, et dont on dirait qu'elle sort tout juste de chez le coiffeur. OK, libre à vous. Maintenant imaginez que pour avoir ça, on vous oblige à l'accompagner dans tous les magasins, à attendre des heures chez le coiffeur, à patienter que Madame aille trouver la couleur qui lui convienne. Ben non, parfois vous préférerez peut-être aussi la laisser seule avec son physique de rêve, pour pouvoir en profiter juste quand elle est prête. Et à la fois, si on vous interdisait de l'accompagner dans ses beaux magasins, si on vous demandait de la laisser aller seule, faire les boutiques à Paris, vous râleriez aussi. Vous préféreriez l'accompagner pour ce bon moment. Et pourtant, ce n'est pas pour ça que vous la laissez seule avec ses problèmes, ou que vous la sortez juste quand vous avez besoin d'un mannequin devant les copains.  C'était un EXEMPLE !
     
    Des questions, des remarques sur les fantasmes d'une devotee ? Postez-les en commentaires, j'y répondrai ...
     
    Questions:
     
    Que penserais-tu d'uune devotee qui afficherait réellement un tel fantasme ?
    Certaines femmes (non devotee) aiment dominer l'homme, l'attacher au lit. Certains hommes (non handicapés) aiment se faire fouetter. Alors, je dirais que toujours dans la même que "les handicapés ont le droit d'être comme les autres", je répondrait que si la personne handicapée aime se faire dominer de la sorte, et si, qui plus est, il trouve une devotee qui éprouve un réel fantasme à l'enchainer,le dominer, alors je pense qu'ils seront bien. Tout ce que je souhaite, et je pense que c'est le cas pour beaucoup d'autre choses, qu'ils gardent leur fantasme dans leur cercle privé, tout le monde n'est pas encore prêt à voir de tels comportement.
    Je suis quelqu'un de doux, je ne veux nullement dominer mon partenaire. Et si mon partenaire à besoin de se sentir dominer de temps à autre, le couple ne pourra pas s'épanouir.
    Je souhaite simplement à chacun de pouvoir s'épanouir dans son couple, avec ou sans fantasmes extravaguant. Tout est permis tant que l'on est consantant.

    Donez votre avis: Les fantasmes d'une devotee

    You speak English ? Here is translated:Download - What are de fantasies of a devotee ?


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  • Je ne me suis jamais vraiment sentie comme « tout le monde » mais c'est peut-être un sentiment que tout le monde a, face aux différences par rapport à l'autre ... Mais en grandissant, la société a essayé de me canaliser, de me placer dans des groupes défini plus facile à diriger.
    Evidemment je ne m'habille pas de paille, et je ne marche pas pieds nus dans la rue, évidemment j'ai appris la langue de mon pays et n'ai pas inventé la mienne, mais dans d'autres détails je ne me sens pas comme on voudrait que je sois :
     
    Se sentir différente, mais s'y sentir bien !La musique :
    Moi ce que j'aime c'est la chanson française, les chansons à textes, les chanteurs qui sont déjà mort, les chanteurs que nos grands-parents écoutent en cassette. Ben oui, c'est à ce moment là que moi je me sens bien, ce sont ces chansons là qui me font vibrer, qui me chanter, qui me font danser ... Non, je n'aime pas le rock, non je n'aime pas les chansons « à la mode », ou pas toutes en tout cas. Du coup, forcément, je n'arrive pas à parler de mes gouts musicaux avec les gens de mon âge, du coup je vais jamais aux concerts d'été, et si j'y vais c'est pour sortir, et non pas pour l'ambiance ou la musique ... Non, à 21 ans, je ne sors pas en boîte, oui tous les week-ends je les passe chez moi. Oui, à 21 ans j'adore regarder l'Eurovision, et je chante Céline Dion à tue tête.
     
    Désolée, d'embêter le monde, mais je me sens bien comme ça MOI !
     
     

     

     


    Les vêtements :
    Moi ce que j'aime ce sont les couleurs : framboise, turquoise, rouge, orange, vert pomme, mauve, saumon, et toutes leurs déclinaisons. Le noir ? Je ne connais pas, donc ça pause aussi un problème à la société. Imaginez, le nouvel an, il me faut une nouvelle tenue pour aller à LA soirée, et qu'est-ce qu'on trouve dans les magasins, du noir, des paillettes, et ... du noir ! Donc, je pose un problème aux vendeuses, à mon père qui ne trouve rien à mon goût. Finalement, je vous rassure, je suis tombée sur une superbe robe bleue J Je porte les couleurs de mon humeur, je ne veux pas avoir une humeur massacrante, je veux voir la vie en rose, alors le noir ce n'est pas gai, donc je ne le porte pas, je n'en ai pas dans ma garde robe. Et si je dois être classique, ça sera du bleu marine, si ça ne doit pas être salissant, ça sera du brun, et si je dois être passe partout (par obligation) ça sera du gris. Mais pour moi ma garde robe ne se limite pas à avoir un maximum de couleur, non, j'aime aussi avoir du style, de l'élégance. Alors, re-prise de tête, pour trouver les vêtements qui me vont le mieux. Parfois j'ai une envie de rétro, parfois j'ai une envie de futuriste. Et non, et 21 ans, je n'ai pas mon style bien défini, à qui il est facile d'offrir un vêtement pour compléter la garde robe. Non, à 21 ans, je ne suis pas habillée de la tête au pied en noir, par ce que c'est « à la mode ». Non, à 21 ans, je ne porte pas des ballerines toute la journée parce que c'est facile, je mets des talons de minimum 5 cm parce que c'est plus joli.
     
    Désolée, d'embêter le monde, mais je me sens bien comme ça MOI !
     
    Se sentir différente, mais s'y sentir bien !L'Amour :
    Bon, OK, je suis une fille et je ne suis pas homosexuelle, donc on va dire que jusque là je suis « normale ». Mais chez les garçons, je n'ai jamais cherché le beau gosse, le garçon que toutes les filles regardent, et qui du coup n'est jamais disponible. Moi, ce qui m'attire ce sont les garçons hors du commun. C'est bien simple, mes parents disaient toujours : « Faut toujours que tu nous ramène un garçon à problèmes ». C'était sans doute leur manière de dire qu'il était différent. Pour eux, la différence est un problème peut-être ...  Dans l'ordre, à partir de mes 15 ans, voilà ce que j'ai trouvé : un garçon plus petit que moi de 10 cm, par après j'ai appris qu'il était renfermé sur lui-même (ça a duré 9 mois) ;un garçon ayant une mère qui court toujours après l'amour et un père alcoolique (ça a duré 3 mois) ; un garçon qui n'a jamais voulu m'embrasser et qui jouait de la cornemuse (ça a duré 15 jours) ; un garçon qui n'adressait plus la parole à ses parents que pour parler du quotidien et me prenais pour sa princesse, la femme de sa vie (ça a duré 3 mois) ; un garçon qui a vu un ami mourir sous ses yeux par un train, et lui qui survit à l'accident (ça a duré 1 mois). Mais avec chacun d'eux, je n'ai jamais abordé leurs problèmes, j'ai vécu une relation comme tout le monde (enfin je crois). On est allé à la mer, au cinéma, on a passé des soirées avec nos amis, ils sont venu chez moi, je suis allée chez eux. Mais, il est vrai que dans ces lignes, je ne vous raconte pas celui qui a complètement fait flipper mes parents. De leur point de vue : 10 ans de plus que moi, au chômage, sans qualification, une fille à charge, des dettes et retourné chez ses parents, ne sachant pas affronter la vie en face. Bon OK, vu comme ça ce n'est pas le mec idéal, mais mes parents n'ont pas une vision très objective de la situation. Ma façon de voir les choses : je suis toujours avec tellement il est extraordinaire !
    Non, à 21 ans, je ne sort pas avec un garçon de mon âge. Non, à 21 ans, je n'ai pas une relation tête en l'air. Oui, à 21 ans je suis déjà plongée dans des problèmes de la vie, qui ne me concernent pas. Oui, à 21 ans, je vois déjà mon avenir en tant que future belle-mère. Mais c'est très bien comme ça, je peux vivre ma maturité à fond, je peux rêver, je peux poser mes questions.
     
    Désolée, d'embêter le monde, mais je me sens bien comme ça MOI !

    Se sentir différente, mais s'y sentir bien !Le handicap :
    Ca fait peur, ça intrigue, on préfère ne pas en parler, on ne le souhaite à personne. Et moi, je ne vois pas les choses comme ça ! Mes poupées étaient handicapées, car pour moi, sans handicap, pas d'histoire à raconter. J'ai reçu un jeu de construction, et je confectionnais des fauteuils roulant sur mesures à mes Barbie. J'ai une personne tétraplégique dans mon entourage, et ce qui m'intriguait c'était comment elle pouvait rouler en voiture, la manière dont elle tenait sa fourchette, pourquoi chez elle tout était différent, mais elle parlait comme moi, et avait vécu et fait plus de voyages que moi. Une des émissions annuelles que j'aime regarder à la télévision, la soirée « CAP48 », mais je ne l'ai jamais vue en entier, à la maison, on ne regarde pas ça, ce sont de pauvres gens. J'ai eu un prof paraplégique, ce que j'admirais c'était ça manière de déambuler entre nos mallettes, ces muscles magnifiques sous son T-shirt moulant.  Tout en apprenant à me connaître, j'ai compris que je n'avais pas la même vision du handicap que « les autres ».
    Pour moi côtoyer le handicap c'est mon plaisir. Parler de la vient que mènent les personnes handicapées, de ce qui les surprend, ce qui leur font plaisir. Le jour où je me suis sentie moins seule face à ce sentiment, c'est le jour où j'ai lu la définition du mot DEVOTEE sur Internet.
     
    Désolée, d'embêter le monde, mais je me sens bien comme ça MOI !


    Se sentir différente, mais s'y sentir bien !Et après ?
    Pour la musique, j'ai trouvé, je choisi simplement les CD qui correspondent à mon style. Les vêtements, j'ai trouvé, je vais dans les boutiques les moins plébiscitées, celles où je trouve ce que je cherche. Pour l'Amour, j'ai trouvé aussi, mais je ne dirai pas où, ni comment ... Mais pour le handicap, je cherche encore ...
    Où sont les personnes qui pensent comme moi (puisqu'elles existent) ? Où sont les personnes qui ont un avis à débattre sur le sujet ? Où sont les lieux où je peux, moi aussi, aller me faire plaisir ? Suis-je limitée aux salons adressé à l'intention des personnes handicapées ? Et ma profession, comment puis-je l'orienter vers mes sensations ? Y a-t-il des livres, des films, qui parlent de ce sentiment ?
     
    Je me sens bien comme ça MOI, mais peut-être pourrais-je me sentir mieux ?

     

    You speak English ? Here is translated: Download - Feel different, but feel good!


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